Une philosophie de vie…
Je suis vegan. C’est à dire que ne je consomme aucun produit d’origine animale dans mon alimentation, mais aussi dans ma vie quotidienne, par exemple je ne porte pas de cuir ou de laine, j’utilise uniquement des cosmétiques de nature végétale et non testés sur les animaux, etc.
Je le suis devenue il y a cinq ans, par conviction et non pour suivre un effet de mode comme certaines mauvaises langues se plaisent à dire.
Je suis activement engagée dans plusieurs associations de défense des animaux et pour moi être vegan va bien au-delà de l’alimentation, c’est un véritable mode de vie.
Quand j’ai rencontré celui qui est devenu aujourd’hui mon mari et le père de mes deux enfants, il était végétarien depuis plusieurs années.
Petit à petit, il est devenu vegan à son tour, sans que je cherche à l’influencer mais par conviction lui aussi.
Tant mieux, c’était plus facile de vivre ainsi en couple, sur la même longueur d’ondes. Honnêtement, je ne sais pas si nous aurions pu continuer ensemble si ça n’avait pas été le cas tant cela implique de choses dans mon quotidien.
Pour autant, je ne lui ai jamais demandé de le devenir en le menaçant de le quitter s’il ne s’exécutait pas. C’est un choix personnel qu’il a fait. C’est devenu le choix de notre couple, puis celui de notre famille lorsque nous avons eu des enfants.
…à partager en famille
A la naissance de notre aîné, Lucas, nous nous sommes demandé quelle conduite adopter lorsque viendrait le moment de la diversification.
Les premiers mois, je l’ai allaité. C’était pour moi évident. Finalement, lorsqu’il a commencé à nous faire comprendre qu’il était prêt pour une alimentation solide en parallèle, c’est tout naturellement que j’ai commencé par des purées de légumes et de fruits maison, puis par des recettes vegan à base de protéines végétales afin de diversifier ses apports.
Il a tellement manifesté d’enthousiasme face à mes petits menus que j’ai continué dans la même voie sans me poser de questions.
Finalement, mon mari et moi en avons discuté et nous avons pris la décision que nos enfants seraient élevés dans la même philosophie de vie que nous, tant qu’ils ne manifesteraient pas le désir de faire autrement.
Nous avons donc appliqué les mêmes règles à la naissance d’Eléonore, sa soeur, et aujourd’hui âgés de 5 et 3 ans, nos enfants ne nous ont jamais demandé de manger de la viande à la maison.
Un choix qui reste personnel
Bien sûr c’est parfois arrivé lorsque nous mangeons dehors, au restaurant, ou bien chez des amis ou de la famille.
Dans ces cas là, nous ne sommes pas fermés à ce que nos enfants mangent ce qu’ils veulent. Mais ils ont compris qu’à la maison les repas qu’ils prendront seront toujours vegan.
Je suis lucide, je sais bien que je ne les empêcherai pas toute leur vie de consommer de la viande s’ils le souhaitent. Simplement, ce ne sera pas moi qui la cuisinera ou la leur servira.
Et ça ne sera pas dans notre maison.
Plus tard, quand ils auront l’âge de faire ce choix ils décideront eux-même du mode d’alimentation et de vie qu’ils souhaitent adopter. Mon mari et moi ne les forceront jamais à avoir le même point de vue que nous. C’est une décision qui doit être personnelle, même si évidemment, avec leur éducation, nos enfants seront certainement sensibilisés davantage à la cause vegan et à la protection des animaux.
Jessica. D
Propos recueillis et retranscrits par Tousparents