Les méningites à streptocoque B inquiètent les parents. Je vous invite à en savoir plus.
Plus de détails sur les méningites à streptocoque B
Le streptocoque du groupe B est une bactérie responsable de méningites avec l’inflammation du système nerveux, et de septicémies ou infection du sang. Elles sont potentiellement mortelles chez le nouveau-né.
Cette bactérie peut être transmise par la mère au moment de l’accouchement car elle est présente dans le vagin de 15 à 30 % des femmes. Si la présence de ce micro-organisme est sans danger chez un adulte en bonne santé, il peut devenir un pathogène mortel lorsqu’il infecte le nourrisson au moment de l’accouchement.
Le dépistage vaginal
Pour éviter l’infection du nouveau-né lors de la naissance, de nombreux pays développés dont la France ont mis en place un dépistage vaginal quelques semaines avant l’accouchement. Les femmes porteuses de streptocoques du groupe B reçoivent des antibiotiques au moment de l’accouchement.
Cette stratégie a permis de réduire fortement l’incidence des infections à streptocoques du groupe B survenant durant la première semaine de vie mais n’a eu aucun effet sur celles survenant entre 1 semaine et 3 mois de vie. Par ailleurs, dans de nombreux pays, aucun dépistage prénatal n’est proposé.
De nombreux bébés décèdent après la naissance d’une méningite à streptocoque du groupe B.
Un suivi personnalisé des nourrissons
Les récepteurs cérébraux ne sont pas présents chez l’adulte. Selon une équipe scientifique, le streptocoque du groupe B n’est que très rarement responsable de méningites au-delà de la première année de vie.
Les bactéries ne peuvent pas atteindre le cerveau. Grâce à des modèles animaux avec méningite à streptocoque B, les chercheurs ont pu confirmer leurs résultats.
L’expression de ces récepteurs durant la période postnatale contribue à la susceptibilité du nouveau-né à la méningite due au variant de streptocoque du groupe B. Pour ces derniers, ces premiers résultats ont leur importance puisqu’ils ouvrent des pistes thérapeutiques intéressantes.
Les solutions possibles
Il faut développer des traitements qui ciblent ces récepteurs au niveau de la barrière hémato-encéphalique soulignent les chercheurs. À plus long terme, ils souhaitent étudier les facteurs de susceptibilité individuels conduisant au développement de ces infections.
Ceci permettrait de réaliser un suivi personnalisé des nourrissons à risque nés de mère colonisée par ce variant. À noter qu’il n’existe actuellement aucun vaccin disponible contre les infections à streptocoques B.
Chez le nouveau-né, le traitement repose sur l’administration par voie intraveineuse d’amoxicilline, éventuellement associée à un autre antibiotique pendant les 48 premières heures.
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Crédit Photo : pourquoidocteur.fr & femmeactuelle.fr