Une hépatite aux origines inconnues se répand chez les jeunes enfants depuis avril 2022. Je vous livre les interrogations des virologues et des pédiatres sur le sujet.

Plusieurs cas en Europe

Le Centre Européen de prévention et de contrôles des maladies dévoile ses observations auprès de quelques pays européens. Cela concerne l’Espagne, le Danemark, les Pays-Bas, l’Ecosse et les îles britanniques.

Des cas sont également signalés aux Etats-Unis notamment dans l’Alabama. Il s’agit de cas aigus qui sont habituellement très rares chez les jeunes sujets.

En effet, les petits malades ont entre 22 mois à 13 ans.

Les populations à risque

Les sujets les plus exposés à ce type d’hépatite aigue sont des adultes. Cela relève d’une consommation abusive d’alcool, la transmission avec un partenaire sexuel porteur de l’hépatite A.

Par ailleurs, les consommateurs de drogue sont contaminés par voie intraveineuse avec des seringues partagées et souillées par de l’hépatite C. Ces hépatites adultes évoluent de manière bénigne et présentent des symptômes faibles qui se résorbent sans difficulté.

Il faut noter la présence de fièvre, de diarrhées, de douleurs au ventre et de jaunisse.

Les manifestations de l’hépatite aigue infantile

Les jeunes enfants atteints présentent un foie extrêmement endommagé. Une partie a même subi une transplantation du foie, ce qui s’avère très rare chez le jeune enfant.

Aucun virus de type hépatite A à E n’est localisé dans l’organisme des petits malades. Il n’y a pas de facteur environnemental commun  via la consommation d’aliment contaminé voire l’exposition à des substances toxiques ou hépatite toxique.

Des pistes écartées

Un lien avec le confinement et la distanciation sociale n’est pas établi. Les scientifiques ont tenté d’étudier un possible effet du Sars-Cov-2, mais aucun rattachement ne sort du lot.

La plupart des patients infectés n’ont pas reçu de vaccin anti-Covid. Malgré un contexte sanitaire d’exception, la piste du Covid-19 est écartée.

L’adénovirus AD-41

Pour l’heure, les études portent sur un potentiel coupable à travers l’adénovirus       AD-41. En effet, cet adénovirus est observé chez quelques enfants victimes de l’hépatite aigue d’origine inconnue.

Pour l’instant, il ne s’agit que d’une thèse. Aucun lien n’est encore défini entre l’adénovirus et l’hépatite. Sinon, il faut se pencher sur la survenue d’un nouveau virus à identifier avec la recherche d’ADN ou d’ARN.

Cela revient à rechercher le virus dans du tissu prélevé sur des bouts de foie de jeunes enfants contaminés. Toutefois, si les jeunes malades sont victimes d’une toxine commune ou un aliment contaminé, le problème devient beaucoup plus complexe à trouver.

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Crédit Photo : dhnet.be & 20minutes.fr