Après plusieurs mois d’inquiétudes, le Baccalauréat malien a eu lieu le 18 juillet 2022. Pour Aliou Diallo, président d’honneur d’ADP-Maliba, l’organisation de cet examen a été possible grâce aux sacrifices et investissements de certains acteurs. En particulier des enseignants et des parents d’élèves.

Au Mali, les épreuves écrites du Baccalauréat se sont déroulées cette semaine, du lundi 18 au vendredi 21 juillet 2022. Elles ont concerné environ 192 000 candidats, répartis sur 424 centres d’examen à travers tout le pays. Ce qui relève d’un exploit compte tenu de la situation sécuritaire liée principalement au terrorisme. Si l’organisation du Bac est à mettre au compte des autorités de la transition, qui ont su pacifier plusieurs zones instables du pays, Aliou Diallo n’oublie pas d’autres acteurs du système éducatif. 

Parents et pédagogues font le devoir

Le président d’honneur d’ADP-Maliba salue aussi le travail du département de l’enseignement. En effet, les professeurs ont fait leur devoir malgré les conditions de travail détestables et les difficultés quotidiennes. L’année dernière, ils avaient menacé de boycotter l’examen de baccalauréat car mécontents de la loi relative à l’harmonisation de la grille indiciaire de la fonction publique. Ce texte remettait en cause l’article 39 accordant 15,17% d’augmentation sur leurs salaires. Aliou Diallo avait rencontré les syndicats pour décanter la situation. Une implication unanimement saluée par les pédagogues.

Outre les enseignants, le milliardaire malien a loué les multiples sacrifices et investissements des parents d’élèves. Il a formulé « en leur endroit, le vœu ardent de connaitre bientôt la joie et la récompense du succès, au Bac et aux autres examens, de leurs enfants ». Aliou Diallo estime qu’il n’était pas évident pour eux de continuer de financer l’éducation de leurs progénitures en cette période difficile, marquée notamment par un embargo et un regain des attaques terroristes. La situation humanitaire s’est considérablement dégradée et la société s’est encore paupérisée.

L’école nationale, l’affaire de tous 

Pour épauler ces parents d’élèves, Aliou Diallo distribue chaque année, à la rentrée, des kits scolaires (cartons de craies, boites de stylos et cahiers) aux écoles. Il fait également don de matériel didactique aux élèves du cycle fondamental de l’éducation nationale, durant toute l’année. Par ailleurs, l’homme d’affaires décerne des prix d’encouragement aux écoliers les plus méritants et octroie des bourses d’études, en particulier pour l’étranger (Maroc, Tunisie, Algérie, France, Canada etc.). Il va même jusqu’à payer les salaires des enseignants dans certaines écoles, se substituant ainsi à l’Etat.

Dans les zones hors réseau électrique nationale, c’est son groupe énergétique Hydroma qui se charge de fournir gratuitement de l’électricité verte aux habitants. Ce qui permet aux élèves d’étudier dans de bonnes conditions la nuit. Dans les villages bénéficiaires, on a même enregistré une hausse du taux de réussite aux examens. Notons enfin que sa Fondation Maliba construit ou réhabilite des écoles à hauteur de dizaines de millions, dans des zones rurales. Pour le philanthrope malien « l’école est l’affaire de tous […], des autorités du pays, enseignants, élèves et parents d’élèves ». Pour aller plus loin, le favori de la présidentielle procubaine a prévu un plan Marshall pour le Mali.